Construire la GÉNÉRALISATION des grèves

Prêter main forte au gouvernement, non !

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L’intersyndicale nationale du 6 décembre CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU et UNSA (puisque Solidaires s’est heureusement dissociée du texte commun, sauvant l’honneur) s’est mise d’accord sur un texte, caricature même de la bouillie du « syndicalisme rassemblé ».

         « Appel au dialogue social, à l’écoute, reconnaissant même au gouvernement d’avoir enfin ouvert les portes du dialogue » ?!!?

Alors que ce même gouvernement matraque, frappe, blesse, mutile, condamne, humilie, etc. par l’intermédiaire de ses forces de répression, des salariés, des retraités, des jeunes étudiants et lycéens ! Ce texte ose mettre sur le même niveau la violence de celles et ceux qui luttent et qui se défendent contre la violence des forces de l’ordre social injuste. Il appelle à des négociations de la part d’organisations qui n’appellent pas à la grève comme la CFDT, la CFTC, etc. ! Des négociations au niveau national et dans les territoires, donc reprenant la stratégie même du pouvoir sans, bien entendu, appeler les salariés à mettre en œuvre leur seule arme, celle de la grève tous ensemble.

Comment les organisations FO et FSU ont-elles pu s’associer à ce texte ? Comment la CGT qui a appelé le 3 décembre, par son secrétaire général, à « la généralisation des grèves », a-t-elle pu signer ce texte honteux ? Alors même que, juste après cette signature, la CGT rend publique une déclaration de sa direction qui dit l’inverse de l’appel intersyndical qu’elle a signé le jour même ! Il y a de quoi déboussoler les adhérents.

Le syndicalisme de lutte doit prouver par des actes, dans les situations sociales comme celle que nous connaissons, qu’il n’usurpe pas ce titre. Son rôle n’est pas de freiner, de tirer en arrière la mobilisation de masse qui est en train de se construire. Son rôle n’est pas de jouer le commis du gouvernement du capitalisme.

Le moment est, bien au contraire, pour les syndicalistes de lutte :

–  de s’engager sur les lieux de travail à construire les grèves sur la base des revendications qui répondent aux besoins fondamentaux des salariés, des retraités et de la jeunesse : conventions collectives et statuts, code du travail, salaires, sécurité sociale, services publics, transports collectifs, énergie, logement, études, etc. et lutte contre la répression des mouvements sociaux ;

–  de s’engager à construire la confiance dans la lutte et dans la victoire, et donc à organiser la démocratie syndicale et ouvrière sur les lieux de travail et de vie ;

– de s’engager à construire l’unité des forces intersyndicales de lutte en partant de la base (syndicats et sections syndicales des lieux de travail, unions locales et départementales) ;

– de s’engager à unir ses forces avec les salariés et retraités qui se mobilisent depuis 3 semaines, avec les jeunes, sur la base de revendications claires, rejetant sans concession aucune la discrimination, le sexisme, le racisme, l’homophobie.

Après les défaites contre la loi El Khomri en 2016, contre les ordonnances Macron de 2017, contre la destruction de la SNCF et du statut des cheminots en 2018, une brèche s’est ouverte, de nouveau, pour le syndicalisme de lutte.

Que chaque militant prenne ses responsabilités, à son niveau, du syndicat de base aux confédérations, pour organiser, revendiquer, pousser en avant, unir.

La « généralisation des grèves » et sa transformation en « LA grève », celle du « tous ensemble », ne se décrète pas. Mais le rôle que nous devons jouer pour sa construction et son avènement est incontournable : nous  pouvons y contribuer !

Dans l’immédiat, préparons ensemble, par nos syndicats, dans l’unité, la grève du 14 décembre.

Et poursuivons, toujours ensemble, la suite à cette journée par la construction du rapport de forces pour gagner.

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